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En raison de la fertilité de ses terres et de la richesse de son sous-sol et de ses roches, le Bushmanland a longtemps été une des plus riches régions de la Namibie.

Lorsque l’on traverse cette région située au nord-est du pays, le paysage est soudainement plus vert et la végétation prend des couleurs plus tropicales. On a quitté la Namibie aride.
Ce sentiment sera encore plus marqué vers la bande de Caprivi.

C’est au cœur du Bushmanland que s’étend la réserve animalière de Khaudum où dans la savane sauvage vivent librement éléphants, girafes, gnous, élands et prédateurs…
Aux confins du Nord-Ouest du Kalahari, cette savane qui profite de pluies abondantes est l’ancien homeland des Bushmen. Les Bushmen sont regroupés dans de petits villages de huttes, au cœur d’une savane qui se couvre de lacs à la saison des pluies. Une plaine immense sur laquelle la faune et la flore sont denses, et où l’on trouve les plus vieux et les plus gros baobabs de Namibie.

Les Bushmen

Les Bushmen sont les membres du peuple san, ce peuple désormais célèbre et rendu populaire grâce au film « Les Dieux sont tombés sur la tête ». Ces chasseurs-cueilleurs étaient les premiers résidents de l’Afrique australe. Petits de stature et clairs de couleur de peau, utilisant un langage à clics, les Bushmen ont été longtemps persécutés par les peuples bantous qui ont pris le pouvoir sur l’Afrique australe, se réfugiant sur les terres arides du Kalahari où ils étaient les seuls à pouvoir survivre.

Aujourd’hui, de nombreux scientifiques se sont intéressés au peuple san, et leur culture très riche (peintures, gravures rupestres dans tout le sous-c ontinent , mythologie…) est maintenant mise en valeur via le tourisme communautaire. De nombreuses associations tentent d’aider cette ethnie à s’intégrer à l’économie moderne. Comme avec les Himbas, une rencontre avec les Bushmen sera un moment fort.

Les flèches empoisonnées des San

Les Bushmen enduisent leurs flèches d’un poison provenant de la larve d’un insecte « Diamphidia simplex ». Au milieu de l’été, l’insecte laisse ses œufs sur un arbuste de la famille des commiphores : lorsque les larves éclosent, elles se nourrissent de ses feuilles. Puis les larves tombent sur le sol avant de s’enfouir dans un cocon, entre 20 cm et 30 cm sous la surface de la terre. Dès la fin de l’été, les Bushmen collectent les cocons afin d’en extraire la substance toxique. Les cocons sont soit stockés dans des petits récipients protégés par du coton sauvage, soit ouverts et vidés de leur liquide blanchâtre qui sera immédiatement déposé avec grande précaution sur le bois de la flèche, juste en dessous de la pointe. Huit à dix larves sont nécessaires pour que le poison appliqué sur une flèche soit fatal. Préservé à l’intérieur du cocon, le poison garde sa valeur toxique pendant plus de trois mois. Ne connaissant pas d’antidotes à ce poison, les Bushmen prennent de grandes précautions lorsqu’ils manipulent les larves et les flèches enduites de liquide.

Langues à clics

En Namibie, au moins trois peuples, les San, les Namas et les Damaras utilisent des syllabes à clics faisant appel à des claquements de langue bien distincts pour l’oreille avertie, mais difficile à saisir pour le néophyte.

Cinq sons différents enrichissent ainsi ces langages d’origine san ou khoi (premiers habitants d’Afrique australe). Pour écrire ces langues on utilise entre autres signes particuliers le point d’exclamation ( !) pour signaler un clic dans un mot. Le voyageur peut entendre ces langues si particulières lors de son séjour en allant à la rencontre des peuples de Namibie.

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