Le cratère de Ngorongoro fait partie de l’aire de conservation du même nom et de l’écosystème de Maswa, Serengeti et Masaï Mara.
Le nom du Ngorongoro provient de celui des guerriers de la tribu autrefois installée dans le cratère, les Likorongoros (aussi appelés Datogas). Les masaïs, peuples guerriers et conquérants, les en ont chassés. Ils ont finalement migré vers le lac Eyasi. Les masaïs les appellent désormais les Mangatis, « les ennemis respectés ».
C’est une caldera d’une superficie de 260 Km carrés qui n’est en fait qu’une toute petite partie de cette gigantesque réserve mesurant 8.300 Km carrés auxquels s’ajoutent Serengeti, Maswa, Grumeti et Masaï Mara totalisant ainsi plus de 25.000 Km carrés à l’intérieur desquels les animaux migrent continuellement.
Dans le fond du cratère du Ngorongoro, les animaux sont cependant plus sédentaires car ils profitent de ce refuge unique au Monde qui leur offre une protection naturelle et une réserve d’eau permanente, car les pentes retiennent l’humidité.
Outre la beauté incroyable du paysage – la première vision depuis les crêtes est inoubliable – il est remarquable de voir un si grand nombre d’animaux réunis dans un endroit de taille assez modeste : éléphants, lions, buffles, léopards gazelles, hippos, rhinocéros et aussi une forte concentration d’oiseaux notamment de rapaces. L’intérieur du cratère offre la vision de l’Afrique en réduction : lacs, forêts, sources, rivières, savane et collines. La partie supérieure du cratère est à 2.300 mètres et le fond du caldera est dénivelé de 600 mètres.
Ce cratère est aujourd’hui le lieu où la densité animale est la plus importante d’Afrique. Une sorte d’arche de Noé naturelle.
A l’intérieur de l’Aire de Conservation du Ngorongoro, on peut voir aussi les gorges d’Olduvaï, baptisées « berceau de l’humanité », car on y a retrouvé des hominidés australopitechus boisei de plus de 3 millions d’années.
La Grande Migration séjourne dans cette aire de conservation des mois de Décembre à Mars, pour la naissance des bébés gnous et zèbres. C’est le début des plaines du Serengeti.
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La Rift Valley est l’un des plus longs systèmes de faille du monde. Elle s’étend du Sud de la Mer Rouge (au Nord) jusqu’au Zambeze (au Sud) sur plus de 9500 kms de long et 40 à 50 kms de large.
Elle traverse notamment le Kenya et la Tanzanie.
Elle fait partie d’un immense complexe de fracture de la croûte terrestre appelé Grand Rift Est Africain.
Le Grand Rift se situe à la limite de trois plaques tectoniques : l’arabe, la nubienne et la somalienne. Sa formation débuta il y a 100 millions d’années lorsque les plaques se mirent à diverger, provoquant un fossé d’effondrement dont les parois escarpées s’élèvent à 900 mètres au dessus du fond de la vallée.
Cette région connut une forte activité volcanique : l’écorce terrestre s’étirant, des volcans entrèrent en éruption en surface.
Ces volcans, dont certains sont encore en activité, ponctuent la Vallée du Rift : Erta Ale en Ethiopie, Ol Doinyo Lengaï, montagne sacrée des Masais en Tanzanie, mais aussi le Mont Kenya (5199 m) et le Kilimanjaro (5895 m) qui sont les plus hautes montagnes volcaniques d’Afrique pourvues d’un glacier.
De grandes découvertes paléontologiques ont été faites à ce point de fracture. On y a surtout découvert de nombreux vestiges archéologiques et de nombreux fossiles d’hominidés, c’est pourquoi la Vallée du Rift est surnommée « le berceau de l’Humanité ».
Si on a retrouvé autant d’ossements dans cette région, c’est que les conditions de conservation y sont exceptionnelles.
Le milieu lacustre a favorisé une sédimentation qui a fossilisé rapidement les ossements des premiers hominidés ; ensuite l’érosion a permis d’accéder à des fossiles très anciens comme dans les gorges d’OlDuvai en Tanzanie.
La formation de la Vallée du Rift joue un rôle primordial dans l’apparition de la lignée humaine : c’est la théorie de l’East Side Story de A. Kortland puis reprise par Y. Coppens.
D’après cette théorie, la création du Rift a conduit à une différenciation climatique et environnementale : à l’Ouest, une région humide et boisée, à l’Est, une région plus sèche occupée par la savane. Cette différenciation aurait eu pour conséquence l’apparition de deux lignées évolutives : à l’Ouest les grands singes arboricoles, à l’est les Australopithèques, groupe d’hominidés bipèdes adaptés à la savane.
Cependant, cette théorie a été remise en cause par Yvette Delorson qui pense que l’origine de la bipédie ne serait pas liée à des raisons environnementales.
Les gorges d’Olduvaï sont le point de départ de ces nombreuses découvertes : c’est en 1959 que Louis et Mary Leakey y trouvèrent les restes des tous premiers hommes : Australopitecus Boisei et Homo Habilis vivant entre 2.5 et 1.6 millions d’années avant notre ère.
En 1976, Mary Leakey et son fils Richard découvrent dans la plaine de Laetoli au sud des gorges d’Olduvaï, une piste d’empreintes de pieds vieilles de 3.5 millions d’années prouvant que nos ancêtres humains se tenaient debouts.
Entre temps, en 1974, Y. Coppens, D. Johanson et M. Taieb avaient découvert à Hadar en Ethiopie un autre chaînon : le squelelette presque complet d’Australopithecus Afarensis datant de 3 millions d’années et baptisé Lucy.